Contrôle médical ce matin à 9 heures...
Comme d'hab, j'arrive trop tôt. Pourtant je sais que ce n'est pas loin, je sais qu'en temps normal je mets max 20 minutes à y arriver. Mais bon, on ne me changera plus. Puis c'est l'heure de pointe, puis j'ai le canal à traverser, quid si le pont est levé ? Bref, je me trouve toujours un tas d'excuses pour partir "à temps" et forcément il me reste à poireauter pendant pas mal de temps... sourires...
La doctoresse est de bonne composition, elle me reçoit avant l'heure dite, même une demi-heure avant, c'est dire !
DocSocialo lui a envoyé copie de mon dossier. Elle prend le temps de le lire. J'attends, patiente, silencieuse. Elle me regarde, puis me demande : comment allez-vous ?
Je lui répond que j'en ai un peu marre, que j'ai l'impression de faire du sur-place, pour ne pas dire de régresser, que c'est pas évident de garder le moral dans ces circonstances et blablabli et blablabla...
Elle me demande : vous voulez que je vous prolonge ? Vous ne voulez pas retravailler ?
Je vois rouge ! Moi qui m'étais promis de ne pas m'énerver, bardaf en trois minutes c'est rappé !
Je lui dit que je ne lui demande rien ! qu'être prolongée n'est pas dans mes priorités, que moi ce que je veux c'est arrêter d'avoir mal, c'est de recouvrer la santé, c'est de pouvoir retrouver une vie sociale, pouvoir manger, tiens un steak ! un bon steak saignant avec des frittes tant qu'à faire, que moi ce que je voudrais c'est passer une nuit à dormir et une journée sans avoir besoin de faire la sieste, ce que je voudrais c'est rejoindre la société des vivants et arrêter d'être bloquée sur ce palier, ce purgatoire puant, qu'est ma situation pour l'instant.
Elle a marqué un temps d'arrêt. M'a regardée longtemps. Moi je me calmais, j'essayais surtout de contenir les larmes loin derrière les paupières...
Elle a fini par me dire : Je vous prolonge. Je dois transférer votre dossier vu la durée de votre maladie, mais en attendant je vous prolonge. Dès que le dossier sera transféré vous serez à nouveau convoquée. Par un médecin et par un assistant social. Ne vous inquiétez pas, c'est pure routine. Et ce ne sera pas avant plusieurs mois. Je ne vous conseille pas de chercher un travail d'ici là. Vous êtes libre de le faire bien sur, mais n'oubliez pas qu'à la maison vous faites les choses à votre rythme, vous pouvez vous reposer dès que besoin. Au travail ce ne serait pas pareil. Restez chez vous, soignez-vous !
Je l'ai remerciée...
Et va savoir pourquoi, je suis sortie de là le coeur tranquille...
Ce n'est effectivement pas très satisfaisant comme visite et j'imagine que tu attendais d'elle autre chose.
RépondreSupprimerMais est-ce qu'elle a effectivement autre chose à te proposer ?
J'imagine que tu as encore un traitement, mais est-il curatif ? ou n'est-il là que pour amoindrir la douleur ?
"Soignez-vous" dit-elle. oui bien sûr, il faut que tu te soignes, c'est capital.
Attendais-tu un autre traitement ? plus efficace ?
En tous les cas, tes attentes sont légitimes ! Dormir, ne plus souffrir, avoir le sentiment d'avancer... c'est le minimum !!
J'espère tout de même que tu es bien entourée. Que tu as quelques amis, pas forcément nombreux, mais au moins fidèles qui sont là pour t'aider.
Du fin fond de ma Savoie je me sens impuissante. Mais je t'envoie malgré tout toute ma tendresse.
Hello Patika,
SupprimerNon je n'ai plus aucun traitement spécifique. Les spécialistes estiment qu'étant en rémission, ils n'ont plus que des suivis à faire tous les deux mois. Et le généraliste, mon Doc Socialo, m'aide au moyen d'anti-douleurs avouant son incapacité à m'aider plus avant. Tous prétendants qu'il faut laisser du temps au temps...
Et forcément le temps me parait long depuis la fin du traitement, cela fait 5 mois maintenant... et toujours pas d'avancée significative...
Ta tendresse me fait chaud au coeur et au moral! Merci
Eh bien moi je trouve qu'elle a peut-être posé pas les bonnes questions mais qu'au final elle est pas con. En tout cas l'esprit de ses dernières phrases me plaît. Bon, évidemment je ne suis pas dans ta peau, je dis peut-être des bêtises grosses comme une montagne...
RépondreSupprimerDouces bises à toi.
Effectivement Plume, au final elle m'a prouvé qu'elle a compris.
SupprimerTu ne dis pas de bêtises, sourires. Je suis totalement incapable de savoir dans quel état je serai dans les heures qui suivent, alors chercher du boulot ! tu vois l'utopie ? :)
Bises tendresse à toi
Il faut se mettre à sa place. Elle fait ce qu'elle peut sans doute. Enfin moi je me mets à sa place, je voudrais, et je peux pas, et je ferais mon possible.
RépondreSupprimerMais j'essaie aussi de me mettre à ta place et je ressens ta détresse tout pareil.
C'est là le problème de tant de gens...
On voudrait, et on peut pas, et on sait pas.
Alors on fait ce qu'on peut. En sachant que c'est pas assez. Et en étant triste de savoir faire aussi peu.
Bon, je ferais mieux de me relire avant de cliquer.
RépondreSupprimerC'est bourré de répétitions qui au départ étaient voulues parce que le but c'était de faire que chacun se mette à la place de l'autre, et que c'est un genre de cercle vicieux, mais au final ça fait un texte magmatique. :(
Sorry.
Enfin j'espère que t'as compris l'intention. ♥
Oui, t'inquiètes, j'ai bien compris ta pensée :)
SupprimerVrai qu'elle doit avoir des quotats à respecter, et qu'elle doit en voir de toutes les couleurs aussi.
Mais bon en finale, on était au diapason. Elle fait en sorte de me laisser souffler encore quelques mois. Ca fait du bien :)