Une phrase posée par Calyste dans l'un de ses textes m'a bouleversée. La voici :
"C'est sans doute la première fois que, comme le restant de ma vie, je
passai une gomme définitive sur ce qui pouvait me faire mal."
Probablement parce qu'ils font résonance. Il est des moments de mon enfance que j'ai également "gommés". Mais je dois être moins efficace, ils affleurent parfois, en relief un peu flou, un peu fous, au coin de ma mémoire. Je ne cherche pas, je ne cherche plus à les faire émerger, à essayer de me rappeler, à quoi bon ? :)
Par contre, dès l'adolescence, j'ai perdu cette faculté de "gommage". Et c'est dommage parce que, forcément, les souffrances sont souvent longues à guérir. J'ai, pour l'une d'entre elles, mis plus de 30 ans à trouver le bout du tunnel. Et comme souvent, c'est en posant les mots sur le papier que j'ai trouvé un début de sérénité.
J'ai posé ici, ce matin, des mots écrits en 2004, parce que, pour moi, ils comptent énormément. Je poserai la suite également. Tantôt ou demain. "Cavale Finalité" est mal écrit, je le sais. Mais ce petit récit m'a permis d'évacuer et d'arrêter de tourner en rond autour de ce souvenir douloureux.
sourires
Je voulais tout lire avant de revenir te dire combien cela me touche parce qu'en certains endroits, cela résonne aussi, comme tu as résonné chez moi.
RépondreSupprimerLes mots, oui. Moi c'est d'écrire sur mon blog les lettres posthumes à Pierre qui m'a fait accepter son absence. Il est en moi maintenant.
Sourires...
RépondreSupprimerJe sais, Calyste. Et c'est bien que Pierre soit en toi maintenant. Apaisé et apaisant. Aussi. Enfin je suppose.
Les mots ont un pouvoir magique. Faut simplement parfois souffrir pour les poser.