Il était au temps d'autan, tant de mots, qui, tels flots se déversaient, pleuraient, chantaient au fil des maux...
Il fut un temps, dont certains se souviennent, où phrases, images, sensations, tout était raison pour écrire...
Ecrire je ne sais plus. Mes mots se perdent, mes mots sont perdus... Ils voguent et vaguent dans ma tête, dans mes pensée, refusant obstinément de s'aligner sur le papier...
C'est la révolte des mots. Des miens. Ils refusent le boulot parce qu'ils le valent bien. Après tout, je les ai maltraités, triturés, posés dans tous leurs états, brut de rimes, bord de prose, je les ai jetés, comme on rejete un implant, je les ai plantés comme on pose un lapin, maux de rien, disaient certaines, morts de reine, répondaient d'autres... Maux de reins, sortis des tripes, faisant la nique aux bien pensants, aux trop baisants, aux mal baisés, trop de mal saillant.
Mots d'arrêtes, mots qu'on prête, sans que jamais on ne vous les rende, parce qu'évidemment les mots sont offrande, reflets non échangeables, n'imaginons pas le troc des maux, ils ne sont pas photos.
Mots cloutés, enfoncés, assénés, que le lecteur cherche à décrypter, à déchiffrer, comme si les mots étaient nombre, équation, algèbre. Les mots sont énigme...
Les mots ne sont, au mieux, que mimes, donc taiseux...
Et pourtant pour qui sait lire entre les lignes...
Sourire
Eh bien tant que tu auras des mots comme ceux-là, des mots sans maux dire, des maudits mots si beaux, des mots à toi de mosaïque, si tu les perds on te les rattrapera !
RépondreSupprimerLe plus beau, c'est le dernier!
RépondreSupprimerMerci Plume,
RépondreSupprimerJ'aime l'idée de mots mosaïque :)
Caslyste,
RépondreSupprimerMe trompe-je, ou aime-tu particulièrement les derniers mots/phrases de mes billets ? ;-)
Très bonne observation! Non, en fait, j'aime tout mais tu finis presque toujours, comme moi, tes billets par une note optimiste ou qui marque une distanciation par rapport à la gravité des choses. Et ça, ça me plait.
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