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mardi 17 janvier 2012

Journée d'hiver...


Le soleil peu à peu dissipe la brume.  Le givre sur la prairie d'en face fond en mille scintillements aveuglants.  Inter en sourdine.  Et moi, rêveuse comme toujours, à savourer l'instant qui passe, que m'importent le temps et l'espace...

J'ai décidé d'entamer le nettoyage de printemps.  Oui, je sais, on est en janvier.  La belle affaire !  Au printemps (le vrai) j'aurai autre chose à faire. 

Donc je range, lave, lessive, repasse, vaisselle, frotte, fais le tri : à jeter, à donner, à garder.  Plein de petits tas dans la véranda : "poubelle" "emaüs" "oxfam" "terre des hommes" "freecycle".  

J'ai toujours eu un détachement certain vis à vis des objets.  Rares sont ceux auxquels je tiens.  Si, je mens, je tiens à mes bouquins.  Mais même eux, je les laisse partir, parfois, du moins certains.  Surtout les "policiers" ou autres "intrigues".  J'aime les laisser dans un train, dans un bistrot, sur un quai de gare.  J'aime penser que celui ou celle qui le trouvera aura le même plaisir de lecture que moi.

Je suis en apnée, entre deux, entre rien.  En suspension, jusqu'à...  demain ?  Plus tard ?  Je ne sais. 

Pas de vide, ni de tristesse en moi.  Même pas de nostalgie.  Rien qu'une douce mélancolie.  Et c'est bien.  Nul besoin de se mettre la rate au court-bouillon, ni martel en tête.  Arrivera ce qui arrivera et à l'instant approprié.  What will be, will be.

Fataliste ?  Non, je ne crois pas.  Réaliste plutôt.  Sourires

2 commentaires:

  1. Comme toi, j'ai du détachement par rapport aux objets, mais je vie avec un homme qui y est presque maladivement attaché à l'inverse. Son histoire personnelle l'explique, abandon par sa famille, très tôt dans la rue, puis des années plus tard, vole par son ex de sa maison et de tout ce qu'il y avait dedans, donc à nouveau à la rue sans rien.
    Donc je vie depuis plus de 9 ans dans une maison surchargée d'objets, pour la plupart inutiles qui m'encombrent je l'avoue.
    J'ai sans cesse des envie de "faire le ménage" et de foutre tout ça en l'air. Mais je ne peux pas bien sûr. Seule ma chambre est épargnée, c'est un ordre que j'ai donné et qu'on respecte.
    Pourtant, faire le "vide" de ma maison m'a toujours aidé, ça fait le vide dans ma tête aussi.
    La mélancolie, je connais bien. Ce n'est pas un état désagréable. Faut juste qu'il ne dure pas trop longtemps :-)

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    1. Vrai que faire du rangement aide à mettre de l'ordre dans la tête. Sourires

      C'est probablement pour cela, par besoin, que j'ai entamé ce nettoyage de printemps si tôt dans l'année. Enfin note que je ne le fais pas tous les ans, hein ! rires

      Et oui, la mélancolie j'aime, c'est un état d'esprit qui me convient bien :)

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