Un cauchemard dans la nuit noire, un rêve maudit qui lève le voile de l’interdit, qui réveille le temps d’un instant quelques bribes de mémoire. Quelques bribes seulement. Le corps se couvre de sueur, tremble, s’in-contrôle, se souvient, reprend dimension de l’enfance, de la souffrance, des gestes. La douleur grandissante, la peur omniprésente.
Le coeur bat vite, si vite, l’air qui manque, à en perdre ses marques, sans souffle les sanglots s’étouffent, les larmes déforment, camoufflent sous les paupières closes l’horreur du dernier acte. Le corps se débat… Le corps se meure dans le combat… Le coeur palpite, encore un peu, si lent… si las…
Un cri d’effroi, quelques mots, deux non trois…
Vaincu d’avance, l’esprit refuse le débat. Refflue loin, si loin tout au fond de soi. Se clos, se murre, s’évade. Loin de l’arène. Loin du stade. Derrière paravent comme pour nier le charnier. Rien n’est vrai. Comme dans l’histoire du Petit Poucet. L’esprit se tait. L’âme se voile. Prépare l’absurdie de toute une vie. Assiste impuissante au spectacle. Prévoit l’ultime débacle. L’esprit se vide. Se fait léger, léger. S’envole, l’âme s’élève, grandit jusqu’à l’oubli, monte, monte vers l’infini. Nie la séquence, change de fréquence… L’âme s’enfuit vers le silence. A ne plus entendre ce cri, qui sonne et résonne, venu du fond de la nuit…
Ce cri venu du froid… “lache-moi… papa”
Au matin tout s’estompe, tout s’oublie… dans le flou tout s’éffiloche, se dilue, se dissout. Ce n’était qu’un cauchemard dans la nuit, rien qu’un rêve maudit, issu d’un pays sombre qui répond au doux nom d’Amnésie….
Caly 08.2005
...la mémoire nous talonne et parfois c'est insoutenable...
RépondreSupprimerJe t'embrasse Caly
Je t'embrasse pareil Manon :)
SupprimerOui la mémoire nous poursuit, nous suit et parfois nous séduit...
et les cauchemars révèlent-ils la réalité passée ? Je ne peux répondre...
La vérité est souvent floue et incertaine, elle se cache et se dissout...
Reste la blessure...
Oui,les cauchemars révèlent,la mémoire se rappelle et la vérité est toujours... claire et certaine,reste à cracher le morceau...et penser à soigner la blessure avec la plus grande bienveillance.
RépondreSupprimerDouce nuit Caly...