Ce visage momifié d'un guerrier maori appartenait au muséum d'histoire naturelle de Nantes
© Photo : Stéphane Pajot
Etrange, comme ce visage semble vivant, comme ce visage me parle...
J'ai l'impression qu'il pourrait, s'il le voulait, lever les yeux et plonger son regard dans le mien...
Pourquoi l'a-t-on affublé de ces cheveux et cette barbe postiche ? C'est idiot, imbécile, il n'a pas besoin d'artifices pour "être".
J'aimerais connaitre le langage de ses tatouages, savoir la valeur des signes, des couleurs qui le parent.
Il va, enfin, sortir de cette vitrine où il est enfermé depuis trop longtemps. Exposé, tel un vulgaire objet, au regards de ces visiteurs, pour la plupart, indifférents. Exposé tel un vulgaire trophée, un bout de bois, un cailloux. Exposé par l'arrogante supériorité occidentale.
Il va rentrer au pays de ces ancêtres, rejoindre les territoires tabous. Il pourra alors lever les yeux et en guerrier fier et noble qu'il a du être, dire qu'il ne nous a jamais prêté le moindre regard et qu'il nous a vaincu !
J'en avais vu une à Lyon, que j'avais trouvée très belle (sans barbe ni perruque). Elle vient de repartir aussi.
RépondreSupprimerJe trouve que c'est une bonne chose que de rendre ces "trophées" à leur pays d'origine.
SupprimerJe ne suis pas certaine que nos dirigeants supporteraient de voir les crânes de leurs ancêtres exposés dans un musée de Nouvelle-Zeelande ;)
bises